GUÈLÈDÉ ou GÈLÈDÉ : le pouvoir des mères

Le GUÈLÈDÉ est une cérémonie traditionnelle, depuis le XVIIè siècle de l’ethnie YORUBA, pour rendre hommage à la première mère :
Lyà Nià et aux mères âgées, qui jouent un rôle important dans la société.

Les YORUBA sont un peuple d’Afrique de l’Ouest
(une partie du NIGERIA, du BENIN, du TOGO)
qui très tôt ont développé des villes.

Lors de la cérémonie il y a des « groupes femmes » et des « groupes hommes »
mais c’est une femme qui dirige.
Les cérémonies ont lieu après les récoltes ou dans le cas d’événements importants.

Le spectacle multimédiatique (costumes, musique, danse) s’exprime par le masque principal de la nuit qui dirige le rituel pour honorer les mères,
appelle à une participation des spectateurs, présente des thèmes sociaux ou religieux très souvent critiques ou satiriques des conceptions et du mode de vie des YORUBAS.

La cérémonie Gèlèdé, danses, chants, poèmes en langue Yoruba,
a été inscrite par l’UNESCO au Patrimoine Immatériel de l’Humanité en 2008 :
https://ich.unesco.org/fr/RL/le-patrimoine-oral-gld-00002

Les masques Gèlèdé sont sculptés par des artisans-artistes à partir d’un seul morceau de bois cylindrique et généralement peints en polychromie.
Ils sont constitués de deux parties.
Dans la tradition les animaux représentés illustrent des métaphores ou des proverbes. Aujourd’hui, les nouveaux créateurs de Gèlèdé Yoruba-Nago s’émancipent parfois de la fonction purement cérémonielle du masque pour en faire un objet d’art.